L’Association des descendants d’esclaves noirs et leurs amis (ADEN) est née à la suite du vote par le Parlement Français le 10 mai 2001 d’une loi déclarant la Traite négrière et l’Esclavage crime contre l’Humanité.
(publiée au journal officiel le 21 mai 2001)

Fondée en septembre 2001 par Marcel Rosette (1926-2006) ancien sénateur-maire, descendant d’esclave, elle fut successivement présidée par Serge Hermine, professeur d’Université, membre du «Comité pour la Mémoire de l’Esclavage», Jean Metellus, professeur de Médecine, écrivain, et Daniel Voguet, avocat à la Cour de Paris, militant des droits de l’Homme.

ADEN entend d’abord concourir au devoir de mémoire. Elle plaide notamment depuis sa création pour que les programmes scolaires et les programmes de recherche en Histoire et en Sciences humaines accordent à la traite négrière, à l’esclavage et au colonialisme la place conséquente qu’ils méritent. ADEN demande la création d’un «centre national d’histoire de la traite négrière et de l’esclavage».

ADEN lutte sans concession contre le racisme et les discriminations sous toutes ses formes. Nous souhaitons ainsi substituer au triste souvenir du commerce triangulaire de nouveaux échanges humains dans une fraternité triangulaire entre l’Europe, l’Afrique, l’Océan Indien et les Amériques.

ADEN se propose également d’intervenir pour le droit à réparation en faveur des peuples qui ont subi l’oppression de la traite et du colonialisme du fait de pays qui sont aujourd’hui membres de l’Union européenne.

Par droit à réparation, ADEN entend que s’établissent des rapports d’une qualité nouvelle entre les pays d’Europe et les pays du Sud. Voilà qui permettrait à ces pays de connaître un développement non imposé, maitrisé, conforme aux intérêts présents et futurs de leurs peuples.

Il conviendra avant tout de supprimer la dette qui constitue un frein à leur développement.